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Quand Challenges manipule les prix
lundi 7 octobre 2013, par
Challenges magazine qui a une certaine réputation de sérieux, même s’il n’a pas eu la délicatesse de choisir un titre dans notre langue, s’est fourvoyé sur le prix de l’électricité, à partir d’une information non vérifiée du ministère de l’écologie.
Pour Challenges, le gaz et le charbon fourniraient l’électricité la moins chère, on se demande comment le journaliste n’a pas pu voir l’incohérence avec son texte qui indiquait qu’on avait éteint des centrales à gaz et non des centrales nucléaires.
Il est bien connu que le prix du mégawattheure du parc nucléaire historique est proche de 50 euros. Ce qui correspond à dépense macroéconomique de 13,5 milliards d’euros, les investissements de rajeunissement de l’ordre de 2 milliards d’euros supplémentaires, assimilés à tort à des investissement post Fukushima ne feront pas monter le prix unitaire au-delà de 60 euros du mégawattheure. Nous avons donc replacé l’électricité d’origine nucléaire devrait en haut du diagramme
Il est probable que la confusion proviennent du prix de l’électricité de l’epr pendant sa phase d’amortissement. Challenges semble donc ignorer :
– que l’epr a été construit après un gel du programme nucléaire
– qu’une tête de série coûte plus cher que la série.
– que le prix baisse après la phase d’amortissement
– que l’epr dure trois fois plus longtemps que sa phase d’amortissement.
– qu’avec le surcoût des renouvelables électriques on pourrait lancer la construction d’un epr par an.
Enfin, le journaliste mène le lecteur en bateau avec des hydroliennes (NDLR de 900 tonnes pour quelques mégawatts). Lorsqu’on aura fini d’amuser les gogos, on finira par remarquer que pour dix fois moins d’investissement physique, le nucléaire est bien supérieur à toutes ces sources fluctuantes.