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Faux scoop de Canal+, énergie-crise quatre fois plus rapide que le journal local pour dénoncer l’imposture.
dimanche 19 juillet 2015, par
Le lundi 4 mai 2015, Canal+ à 22h55 diffusait dans Spécial Investigation l’odieux reportage Nucléaire, la politique du mensonge. Dès le 13 mai, énergie-crise.fr dévoilait la supercherie de cette émission. Il a fallu attendre le 8 juin 2015 pour que le journal régional La Nouvelle République interroge André Leblond, l’ancien directeur de la centrale qui confirmait notre analyse :
« on a effectivement découvert de très très faibles doses… à ce moment-là, on a limité et filtré les rejets, on a stocké. Bien sûr que si ça avait pu être évité. Mais tant qu’on n’a pas su et qu’on considéré qu’on était dans des limites admissibles »
Pour revenir à la nature des choses, d’après André Leblond, les doses de radioactivité mesurées, sont comparables à celles des retombées des essais nucléaires atmosphériques, c’est à dire, si on va sur la fiche IRSN un rayonnement alpha de 0,005 à 2 becquerels par kilogramme de sol ; nous avions rappelé que l’activité naturelle du sol ou de l’air est de plusieurs dizaines de becquerels par kilogramme.
Seul énergie-crise.fr a donné des données quantitatives et seul énergie-crise.fr a eu une argumentation irréfutable qui s’appuyait sur :
– la quantité de combustible endommagé, information reprise par les antinucléaires
– les rendements de formation des isotopes du plutonium
– la radioactivité naturelle
Donc moins l’information est solide scientifiquement, plus elle diffusée : l’émission de Canal+ a du toucher plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs, voire le million, La Nouvelle République a une diffusion de moins de deux cents mille exemplaires et énergie-crise.fr une fréquentation plus ordres de grandeurs inférieure.
La vraie leçon de ce reportage odieux, est qu’il n’y a pas de lobby nucléaire. Alors qu’EELV exploitait cette émission à l’Assemblée nationalle : il n’y a eu aucune réaction de parlementaire pour la dénoncer, on ne trouve rien sur les sites du député Christian Bataille ou du sénateur Jean-Claude Lenoir ; Christian Lalleron, le maire de Saint-Laurent à qui nous avions communiqué l’analyse n’a même pas accusé réception. D’autre part, on se demande à quoi servent les services de communication d’EDF et d’AREVA. Dans le pays qui maitrise le mieux l’atome, il est donc possible désinformer sur le nucléaire en utilisant un média de masse sans réaction. Les travailleurs et ingénieurs de l’atome, les Français conscients de la crise énergétique finiront par comprendre qu’ils devront se défendre et défendre l’indépendance énergétique de la France par eux-mêmes.
Voir en ligne : L’article du 8 juin dans La Nouvelle République