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Ce que nous avions proposé après Fukushima

Projet d’assurer la sécurité des réacteurs

jeudi 1er juin 2023, par PH

Alors qu’en 2011, beaucoup étaient en train de renoncer à la fabuleuse énergie nucléaire, nous ne baissions pas les bras en contrant la désinformation. L’éthique des Européens n’est pas de renoncer ; mais toujours de faire face à l’adversité. Ainsi après 1940, on lisait Le redressement de la Prusse, après Iéna, on créait l’école des cadres Uriage et on entretenait un esprit patriotique qui a aboutit à la mobilisation générale des Européens d’Afrique du Nord et à la reconquête du territoire en partie par une armée française.

Assurer la sécurité des réacteurs à eau pressurisée semblait insurmontable, pourtant ici nous avons indiqué en premier que l’effort physique était d’apporter 15 litres par seconde. Lorsqu’on qu’on sait entretenir une force de frappe mobilisant des sous-marins et des avions, ceci n’est pas un défi insurmontable. Déjà, les ingénieurs avait pensé installer une prise incendie pour alimenter en eau les réacteurs.

Un matin sur la radio de désinformation France-Culture, une anti nucléaire attribuait l’augmentation des cancers à EDF et se plaignait du générateur usagé de Fessenheim. À partir de là est née l’idée d’utiliser les générateurs de vapeur usagés en condenseurs permettant d’extraire la chaleur résiduelle ou de piéger les les radionucléïdes.

Il s’agit de placer un générateur usagé, à côté d’une enceinte et à l’aide d’une équipe extérieure d’apporter de l’eau pour condenser de la vapeur chargée en aérosols radioactifs. Le liquide obtenu pouvait facilement être recueilli dans un bassin, ce qui confinait la radioactivité. Il semblait logique que l’idée n’ait pas encore germée : on avait beaucoup réfléchi à la sécurité après TMI ou Tchernobyl, mais alors on avait pas de générateurs de vapeur usagés.

Les relations entre anciens élèves des grandes écoles, a permis d’obtenir un rendez-vous à la tête du CEA. Au cours de la discussion, il a été demandé de se placer avant la fusion de cœur. Le projet perdait alors beaucoup de son intérêt : le but initial était de montrer que de l’extérieur de la centrale, on pouvait confiner la radioactivité. La réutilisation d’un objet aussi massif n’a pas eu de suite, à côté de toute la surprotection ajouté après l’accident de Fukushima.

Malgré une perte de disque dur et le piratage des boites de mail, il a été possible de retrouver ce projet.