Accueil > Questions énergétiques > Combat pour Fessenheim > Pourquoi nos réacteurs sont hypersûrs et les antinucléaires de mauvaise foi (...)
Pourquoi nos réacteurs sont hypersûrs et les antinucléaires de mauvaise foi (II)
dimanche 23 février 2014, par
Une mauvaise approche du confinement.
Si la réalisation technique du parc nucléaire en France est exemplaire, la communication est souvent médiocre. Ainsi il est souvent rappelé que le confinement repose sur trois barrières : la gaine, la cuve et l’enceinte. Or les deux premières barrières ne jouent leur rôle que si un refroidissement est assuré. Il ne faut donc pas s’intéresser aux barrières de confinement ; mais aux possibilités de les conserver.
Nos réacteurs possèdent deux à quatre circuits de refroidissement : Deux pour les REP, quatre pour l’EPR. Lorsque ces circuits de refroidissement sont hors service, les antinucléaires et leurs journalistes valets prétendent que nous serions passés très près de la fusion de cœur, que nous aurions frôlé l’accident majeur, etc.
Le nucléaire ne joue pas aux dés !
Si les circuits de refroidissement sont hors service, la chaleur doit absolument s’évacuer, il ne s’agit pas d’avoir de la chance comme le prétendent les antinucléaires. Alors où est passée la chaleur ?
Et bien tout simplement, la chaleur s’évacue à travers les générateurs de vapeur.
Combien de temps faudra-t-il à Monique Sené [1]pour comprendre que la chaleur s’évacue par les générateurs de vapeur ?
Le refroidissement par convection naturelle du cœur à travers les générateurs de vapeur est confirmée par :
– les ordres de grandeurs, en particulier la surface des gaines de combustible et celle des tubes du générateurs de vapeurs sont suffisantes pour le transfert thermique.
– par l’Autorité de sûreté nucléaire, elle même
– par l’expérience d’au moins un des trois incidents du Bugey, du Blayais et de Cruas. Ces trois incidents ne sont pas des moments où on aurait frôlé la catastrophe ; mais au contraire des preuves de la robustesse de nos réacteurs à eau pressurisée. Un réacteur ne peut pas se refroidir un jour et pas l’autre, la thermohydraulique est reproductible.
Les ingénieurs n’auraient pas laissé que deux moyens de refroidissement. Il y a donc cinq moyens de refroidir le cœur dans un REP 900 MW, six dans les REP 1300 et 1450 et huit dans l’EPR ! L’EPR a la particularité de posséder quatre circuits de refroidissements directs en plus de ses quatre générateurs de vapeur.
Comment évaluer la distance à l’accident ?
On peut schématiser l’accident sur nos plus anciens réacteurs comme le franchissement de cinq paliers : l’absence de refroidissement par les deux circuits de secours et par les trois générateurs de vapeur. Chacun constitue un palier. En 25 ans d’âge moyen, seuls certains réacteurs du parc ont franchi temporairement deux étapes vers la fusion de cœur, mais en restant encore très loin de celle-ci.

Dans l’EPR l’accident nécessiterait le franchissement de huit paliers...

Et nous verrons que même si la fusion de cœur se produisait l’impact de l’accident serait bien inférieur à celui de Fukushima
[1] Exercice : trouver le moment où dans une video Monique Séné évoque le refroidissement à travers les générateurs de vapeur dans l’incident du Blayais